lundi 31 octobre 2016

L'affaire dont le Bénin n'avait pas besoin

Sébastien Ajavon reste en garde à vue jusqu’au mercredi 2 novembre 2016.
C’est ce qu’on retient des propos du procureur de la République près le tribunal de Cotonou, Badirou Lawani. Dans un point de presse donné cet après-midi, le PR a affirmé que l’un des deux conteneurs dont l’un contenait la drogue ont quitté le Brésil, ont été transbordés à Las Palmas en Espagne  avant d’échouer au Bénin.
La veille de l’arrivée, les responsables de Comon Cajaf, société de Sébastien Ajavon, auraient demandé à la douane de pouvoir enlever ce conteneur par une procédure spéciale, a également expliqué le  procureur. Une requête restée suite puisqu’il y avait des soupçons.
La réplique des avocats de Ajavon est annoncée pour ce soir, nous a appris l’ancien bâtonnier Jacques Migan.  
Il s’agit là des suite d’une rocambolesque affaire de drogue agite le 229. Depuis le vendredi 21 octobre 2016, il y a comme un séisme, puisque le premier contributeur du Bénin, Sébastien Ajavon, est en garde à vue. Un conteneur arrivé au port de Cotonou et destiné à la société de l’homme d’affaires, a été réquisitionné et ouvert par une unité mixte de contrôle. Le commandant de la gendarmerie maritime, a annoncé qu’il s’agissait de 18 kg de cocaïne pure, dont la valeur dépasse 9 milliards de Francs CFA.

Très vite les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Et les commentaires les plus incroyables ont suivi, selon la sensibilité des uns et des autres.
Entre temps, le même soir du vendredi 28 octobre, le roi de la volaille avait tenu une conférence de presse dans une salle de l’hôtel Bénin Marina, pour dénoncer un coup politique.

A la fin de cette rencontre avec la presse, le candidat malheureux à la dernière présidentielle du Bénin a été cueilli des gendarmes et conduit à la brigade maritime du port de Cotonou. Ses partisans mobilisés ont occupés certaines artères de Cotonou avant d’être dispersés. Ajavon a été a conduit par la suite à l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite des Drogues, OCERTID, puis à la brigade de recherches où il a passé les nuits de vendredi, samedi et dimanche. 

Le Bénin la tête en bas

La Rue ne va pas sauver Sébastien Ajavon.
Il faut espérer plutôt que la justice aille vite, dans ce dossier qui sent la farine.
Depuis qu'on nous a brandi des paquets de « coca pure à 9 milliards » et que le roi de la volaille a dormi trois fois à la brigade, on peut dire sans se tromper que  Ajavon est humilié, que le président Talon est accusé de toutes part et doit être peiné et que l’image du Bénin traine parterre.

Même si on peut comprendre la frustration de certains, les marches, les pneus brulés, les barricades sur les routes et les charges des forces de l’ordre sont de nature à écorner davantage l’image du 229.

#PensezauBénin