lundi 14 mai 2018

Bénin : Lutte contre la corruption sélective?

On l'entend de plus en plus.
La lutte contre la corruption, sous le régime de la Rupture serait sélective. Selon l'opposition béninoise, certaines personnalités, également trempées dans des affaires seraient à l'abri des poursuites judiciaires. 
Le parti communiste du Bénin, PCB, par exemple, ne comprend pas que le syndicaliste Laurent Mètongnon soit en prison, dans l’affaire CNSS-BIBE, pour deux millions 500 mille francs, alors que les auteurs des scandales ICC Services, CEN SAD, Machines agricoles, Maria Gléta, achats de motos à cinq millions sont toujours en liberté. 

Philippe Noudjènoumè, Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin, affirmait le 26 février dernier que Patrice Talon, président de la République du Bénin est « disqualifié pour lutter contre la corruption ».
Face à toutes ces charges, JosephFifamè Djogbenou, ministre de la justice clarifie. 
La lutte contre la corruption au Bénin n’est pas sélective. C’est juste qu’on ne peut pas instruire systématiquement tous les dossiers, fait remarquer le garde des sceaux.
Joseph Djogbénou, pour rassurer, explique que c’est la politique pénale du gouvernement, qui n’est pas bien comprise. Elle est orientée vers la lutte  contre la corruption et l’impunité. A titre d’exemple, les procureurs ont été saisis par note circulaire, pour prendre en main les dossiers de malversations et de corruption avec rigueur, précise le garde des sceaux. Ainsi, il ne sera plus permis à des cadres, contre qui, pèsent des soupçons de détournement ou de dilapidation des ressources publiques, de juste payer une caution pour se soustraire à la détention.
Donc il n’y a pas de lutte sélective contre la corruption au Bénin, et les dossiers portés à la connaissance de la justice seront traités avec la même rigueur, promet, Joseph Djogbénou, qui lance cette boutade au passage :
"Vous journalistes, est-ce que vous pouvez passer tout ce que je dis ? "

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